5ème partie
Je crois que je regrette ce que j'ai dit l'autre jour, à propos de leur QI. En fait ils sont hyper intelligents. En tout cas leur plan était génial à une exception prêt : la police les avaient tous déjà vus. Mais, attendez ! Jade, qui m’avait rejointe, a eu une idée brillante : son petit ami était policier. Vous croyez que la télépathie, ça marche de mort à vivant, parce que là, on en aurait bien besoin ?
En fin de compte, on n'a pas eu besoin de télépathie parce que Laetitia a trouvé le numéro de Jonathan dans les contacts de Jade. Ils sont trop forts !
- Jonathan : 06.47.68.52.00. Il faut l'appeler. On n'a pas trente-six solutions.
Et Jonathan répondit :
- Allô ?
- Jonathan ? C'est moi, Isabelle. Tu vas bien ?
- Pas vraiment. Tu sais, Jade est morte et je ne peux pas participer à l’enquête.
- Ah bon ? fit Isabelle sur un ton faussement étonné. Je ne savais pas. Ecoute, on aurait besoin de ton aide : on voudrait savoir ce que tes collègues savent.
- T'es tombée sur la tête ? Si je fais ça, je suis viré !
- On te demande beaucoup mais on en a vraiment besoin pour savoir qui a tué Elizabeth et Jade. C'est très important. Tu dois nous le dire par téléphone parce que je crois qu'on est tous suivis.
- Je dois réfléchir mais je te re-contacterai.
- Merci, Jonathan. Salut.
- Au revoir.
Il savait sans savoir. Vraiment bizarre comme plan. Brillant mais bizarre. Finalement, le débat sur l'idée de Laetitia était clos puisque celle-ci n'avait plus lieu d'être.
Le lendemain, Isabelle reçut un appel sur son portable. C'était Jonathan :
- Allô ?
- Isa ? C'est Jonathan.
- Ah oui ! Alors, tu as réfléchi ?
- Oui. J'ai décidé de vous aider.
- C'est vrai ? Oh, merci Jonathan ! Les autres vont être ravis !
- Alors, voilà : on a un mot : Carmes.
- Carmes ? Carmes avec un “C” ?
- Oui, avec un “C”. Pourquoi ?
- Julien Carmes, tu connais ?
- Oui, c'est un collègue. Et ensuite ?
- Nous avons toutes les raisons de penser qu'il a un rapport avec les meurtres de Lizzie et Jade.
- Ça m'étonnerait : ce type est doux comme un agneau. Il ne ferait pas de mal à une mouche !
- Minute ! Je n'ai pas dit qu'il les avait tuées. J'ai dit qu'il avait un rapport avec leurs meurtres.
- Mouais... et sinon on a trouvé un journal dans la chambre de Jade mais il y a un cadenas. Donc je pense que comme vous avez le sac à main, vous avez la clé.
- Bien vu. On a trouvé une petite clé dans le sac de Jade. Tu nous passes le carnet ?
- Tu rigoles ? C'est moi le flic donc c'est toi qui doit me donner la clé. Sinon c'est une entrave à une enquête.
- Je te signale, au cas où tu n'aurais pas remarqué, que nous avons les sacs à main des victimes donc on pourrait conclure un marché, non ?
- C'est quoi ce que tu fais ? Du chantage ?
- Oui. Donc c'est le carnet contre les sacs à mains.
- Et si je refuse ?
- On brûle les sacs. Et puis, je croyais que ça te tiendrait à cœur de retrouver leur meurtrier. Mais puisque tu insistes…
- Bon, ça va. Je passe vous apporter le carnet.
- Apporte-nous Julien aussi, tant que tu y es.
- OK. Alors, disons, dans une heure.
- A toute à l'heure !
Isabelle appela les autres et ils se réunirent tous chez elle en attendant la visite de Jonathan.